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3 solutions innovantes pour gérer les risques climatiques

3 solutions innovantes pour gérer les risques climatiques

Publié le 08 juillet 2018

L’appel à projets « Agir pour la Ressource en Eau » vise à accompagner, soutenir et faire émerger des initiatives innovantes en France en lien avec la préservation de la ressource en eau. Outre une dotation de 100 000 € à répartir entre les lauréats, ceux-ci bénéficient de l’expertise de SUEZ pour mener à bien leur projet.

Inondations, crues, sécheresses : comment gérer ces risques climatiques ? Lancée en novembre 2017, la 4e édition de l’appel à projets « Agir pour la Ressource en Eau » est une édition dédiée aux « solutions face aux risques climatiques ». Pour l'édition 2018, 3 lauréats ont été primés par les membres du jury. 

1. ChimECO : la nature au service de la dépollution

  • La chimie durable au service des milieux nature

Le laboratoire de Chimie Bio-inspirée et Innovations écologiques, dit ChimEco, est une unité mixte de recherche qui associe le CNRS et l’Université de Montpellier. Ses activités reposent sur une combinaison inhabituelle de phytotechnologies adaptées à la dépollution, la réhabilitation écologique de sites dégradés (sols et eau) et la valorisation de ces procédés par une chimie durable innovante et bio-inspirée, l’écocatalyse. Les résultats obtenus doivent contribuer au développement des priorités scientifiques, économiques, et environnementales actuelles d’innovations écologiques.

  • Les éléments métalliques polluants traités à la source

En partenariat avec la Fondation Klorane, le laboratoire ChimEco développe un filtre végétal capable de dépolluer à la source, les eaux contaminées par les éléments métalliques à l’aide d’une technologie écologique, bio-inspirée et valorisable. L’objectif est d’assurer la préservation et la restauration de la qualité des systèmes aquatiques soumis aux aléas climatiques, par des solutions naturelles et efficaces.

  • La valorisation des éléments métalliques, un exemple d’économie circulaire

Le projet du Laboratoire ChimEco a séduit le jury par sa dimension très innovante, et son inscription dans une démarche d’économie circulaire et d’utilisation de la nature dans le traitement des pollutions liées aux activités humaines (mines, carrières).

2. Le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale et sa préservation du marais audomarois 

  • Le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale, un Acteur d’un territoire unique et sensible

Le territoire protégé du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale offre une grande diversité de paysage et abrite 80% de la biodiversité régionale. S’étendant sur 132 500 ha, il recouvre plus de 150 communes pour 200 000 habitants. Grand site de France, le marais audomarois est un site Ramsar et Réserve de biosphère de l’UNESCO.

  • La gestion intégrée de la ferme de Zuidbrouck, une solution durable contre les risques climatiques

La ferme de Zuidbrouck devient un espace de démonstration sur la gestion intégrée des eaux de surface sur une zone sensible. Elle joue un rôle majeur en période de crue en pouvant recevoir jusqu’à 1 million de m3 d’eau. Ce « stockage » est restitué progressivement une fois la crue passée et le niveau du plan d’eau général revenu à un seuil moyen.De plus, en période estivale, il est fondamental de maintenir un niveau d’eau qui permette de préserver les sols tourbeux, les activités agro-pastorales et la biodiversité.Ce projet innovant de maintien de l’activité pastorale grâce à une gestion fine des niveaux d’eaux a enthousiasmé les membres du jury, en particulier pour sa contribution à la lutte contre les effets locaux du changement climatique. 

  • Un projet à 2 dimensions : opérationnelle et pédagogique

Le projet vise à démontrer in situ qu’au travers de la gestion intégrée d’une ferme de 112 ha implantée sur un sol tourbeux il est possible de préserver un espace de résilience et de contribuer à l’adaptation et l’atténuation de effets attendus du changement climatique. Dans le marais audomarois, la ferme de Zuidbrouck est située sur une zone humide exceptionnelle qui recèle une richesse pédobiologique rare. Il s’agit d’autre part de sensibiliser les populations aux enjeux locaux liés au changement climatique.

3. L’Institut de Recherche et Développement de Nouméa, le bureau d’études ONF International et l’association Cèmi Acuut A Mulip avec la protection de l’écosystème forestier

  • Trois acteurs interdisciplinaires, spécialisés et engagés

L’Institut de recherche pour le développement (IRD) est un organisme français de recherche qui centre ses recherches, depuis plus de 65 ans, sur les relations entre l’homme et son environnement. Les sujets de recherche de l’IRD Nouméa ciblent particulièrement les thématiques liées à l'insularité face aux changements globaux, comme le changement climatique. ONF International est un bureau de conseil et d'expertise en environnement spécialisé dans la gestion durable des écosystèmes (notamment forestiers) et la lutte contre l'effet de serre. Créé en 1997, dans la continuité du département international de l'Office national des forêts (ONF), ONFI a pour objet de valoriser les savoir-faire de l'ONF hors de France.L’association calédonienne Cèmi Acuut A Mulip assure un rôle de protection et conservation des forêts en développant des pépinières pour reboiser les zones dégradées et sensibilisant les populations pour lutter contre les feux incontrôlés.

  • L’écosystème forestier, garant de la résilience face aux évènements climatiques extrêmes

Le projet de ces trois acteurs consiste à restaurer de façon participative la forêt du bassin de captage d’eau potable de Haccinem, commune de Tuo Cèmuhî (Touho), en vue de prévenir l’impact événements climatiques extrêmes.La forêt dense humide joue un rôle de tampon pour assurer la production d’une eau potable de qualité face aux événements climatiques extrêmes (cyclones et sécheresses). L’état de la forêt étant mis à mal (feu et espèces exotiques envahissantes), le projet s’appuie sur des communautés locales mélanésiennes pour la restaurer et mesurer l’impact des actions face à ce type événements.

  • Garantir l’alimentation en eau par la reforestation participative

Le projet permet de mettre en évidence et quantifier par des mesures hydro-sédimentaires le rôle des forêts dans le cycle de l'eau en vue d’améliorer la gestion de l’eau et rendre résiliente l’alimentation en eau potable. Face aux évènements climatiques extrêmes, le bassin de captage d’eau potable de Haccinem à Touho est protégé par la restauration de la forêt. L

POUR CONTINUER LA LECTURE

  • Agir pour la Ressource en Eau, le Programme

    L’eau est une ressource fragile soumise au changement climatique, aux pollutions, au gaspillage… Sa préservation est un enjeu majeur. Porté par SUEZ depuis 2014, le Programme Agir pour la Ressource en Eau a pour objectif d’alerter les parties prenantes et de soutenir des solutions innovantes pour protéger la ressource en eau par un appel à projets annuel.
  • Le Jury de l’appel à projets Agir pour la Ressource en Eau

    Un comité stratégique forme le pivot du Programme :
    Tous les projets sont étudiés par un comité stratégique pluridisciplinaire qui oriente la démarche et sélectionne les projets qui bénéficient d'un soutien financier.
  • REUT: golf du Cap d'Agde arrosé par les eaux usées traitées

    La station du Cap d’Agde, qui héberge 250 000 touristes par jour en saison estivale, est confrontée à la raréfaction de sa ressource en eau. Un leader du recyclage des eaux usées dans le monde, SUEZ met son expertise au service de la ville d’Agde pour arroser le golf du Cap d’Agde avec des eaux usées traitées (REUT). L’une des premières références de REUT en France, cette solution innovante permettra d’économiser 200 000 m3 d’eau potable en période estivale