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La chasse aux Micropolluants est ouverte !

La chasse aux Micropolluants est ouverte !

Publié le 17 février 2021

L’étude du Syndicat national des entreprises de traitement de l’eau (Synteau) publiée fin 2020 en collaboration avec l’INRAE (Institut national de la recherche agronomique) a évalué l’impact sur les milieux aquatiques et la santé humaine des micropolluants rejetés par les stations d’épuration françaises. Focus sur les solutions de SUEZ pour limiter l’impact des micropolluants sur le milieu naturel.

Une étude évalue l'impact des micropolluants sur l'environnement

Le projet porté par le Syndicat national des entreprises de traitement de l’eau (Synteau) et l’Inrae a estimé à 146 tonnes le rejet annuel national en sortie de stations d’épuration de 153 micropolluants organiques dont la concentration dans les rejets était connue. Il a par ailleurs permis d’évaluer les impacts potentiels de 88 molécules. Cette étude conclut également que les rejets de micropolluants dans l’environnement entraînent la disparition d’une espèce aquatique tous les dix ans.

Lire l’étude complète du Synteau 

Les micropolluants émis par les activités humaines représentent une menace potentielle pour notre santé et notre environnement aquatique. Des milliers de substances actives sont utilisées et finissent dans les stations de traitement via les eaux usées. SUEZ s’implique fortement dans tout le cycle de l’eau pour garantir en permanence aux usagers la parfaite conformité réglementaire de l’eau distribuée et rejetée dans la nature.
Les installations de traitement des eaux usées, jouent un rôle majeur. Elles permettent d’épurer les eaux domestiques, industrielles et urbaines lorsque ces dernières sont captées dans les réseaux d’assainissement. Elles arrêtent, via leurs traitements conventionnels, jusqu’à 60% des micropolluants prioritaires définis par la réglementation européenne. Un taux supérieur à 90% peut être atteint en ajoutant un traitement tertiaire.
Face à ces constats, des traitements dédiés demeurent parfois nécessaires au sein des usines de production d’eau potable ou sur les stations d’épuration.

De l’origine des micropolluants …

Depuis de nombreuses années SUEZ participe à différents programmes nationaux et internationaux visant à garantir le bon état des milieux aquatiques et de l’eau distribuée, et à maintenir durablement les activités et les usages de l’eau, à moindre coût.
Si l’origine des micropolluants peut être classée en deux grandes familles :
- Les micropolluants minéraux tels que métaux, métalloïdes et éléments radioactifs : plomb, cadmium, mercure, arsenic, antimoine, radon, uranium, etc.
- Les micropolluants organiques : pesticides, hydrocarbures, solvants, détergents, cosmétiques, substances médicamenteuses, etc,
le choix de leur traitement dépend non seulement de leur origine mais également des objectifs à atteindre et des coûts d’investissement et d’exploitation. Si chaque technologie a son champ d’action, elle varie selon sa place dans la filière de traitement de production d’eau potable ou d’assainissement des eaux usées et selon les caractéristiques de l’eau à traiter.

…aux solutions pour limiter leurs impacts sur l’environnement

SUEZ élabore les meilleures combinaisons techniques pour répondre de manière optimale à chaque besoin. Son centre de recherche le CIRSEE  développe des procédés et méthodes innovants permettant d’atteindre de forts rendements d’élimination, de plus de 80%.

Le traitement biologique fait appel à une grande variété de micro-organismes, principalement des bactéries. Les micro-organismes transforment les matières biodégradables, par absorption des constituants solubles et en suspension contenus dans les eaux usées, en produits simples tels que le gaz carbonique et la biomasse additionnelle, ou le nitrate et l’azote gazeux.
Certaines bactéries constituant les boues activées possèdent des enzymes qui peuvent ainsi dégrader ou transformer ces substances. D’autres bactéries minéralisent les micropolluants en les utilisant comme source de carbone et d’énergie.
Plus le traitement biologique est poussé et plus l’élimination des micropolluants est efficace.

Le traitement par adsorption est un phénomène de surface : les molécules se fixent sur une surface solide (adsorbant) selon divers processus plus ou moins intenses (adsorption physique ou adsorption chimique).
Le charbon actif est largement proposé pour l’adsorption des micropolluants. Efficace et économique, l’adsorption est aussi respectueuse de l’environnement.

L’oxydation des micropolluants par voie physico-chimique permet de détruire un certain nombre de micropolluants ou de les rendre plus facilement biodégradables, grâce à l’ozone qui a une importante capacité oxydante. L’oxydation, en particulier l’ozonation, parvient à dégrader un large spectre de micropolluants organiques. Les évolutions réglementaires récentes motivent aujourd’hui son déploiement en Europe afin de lutter contre les micropolluants
La dernière recommandation de la DGS (18 décembre 2020) dit ceci :
Donc il faut bien différencier entre l’oxydation pour les Eaux Résiduaires Urbaines et l'usage « au cas par cas » sur les usines d’eau potable !

La rétention des micropolluants par filtration membranaire est extrêmement efficace pour éliminer les micropolluants sans recourir à l’adjonction de produits chimiques.
Les membranes constituent une véritable barrière physique aux micropolluants : elles laissent passer l’eau mais retiennent les matières en suspension sur lesquelles sont fixés les micropolluants.

Des solutions adaptées aux installations

Sur les usines de traitement d’eaux usées qui constituent un point majeur de transit et de captation des micropolluants, les procédés biologiques conventionnels en éliminent 20 à 70 % avant restitution au milieu récepteur. Pour augmenter les rendements d’élimination, l’injection d’ozone (technologie brevetée par Suez) ou de charbon actif dans la boue activée peut être réalisée.

L’adsorption et/ou l’oxydation chimique en traitement d’affinage constituent à ce jour un bon compromis technico-économique.
Les traitements complémentaires mis en place pour le traitement des micropolluants sont également une opportunité pour la réutilisation d’eau usée traitée et ainsi lutter contre le stress hydrique.

Sur les usines de production d’eau potable, deux technologies sont à ce jour utilisées : le traitement par adsorption sur charbon actif et la filtration sur Osmose Inverse Basse Pression. Les micropolluants réglementés sont un peu différents de ceux suivis sur les usines de traitement des eaux usées. Les technologies conventionnelles d’affinage sur charbon actif complétées parfois par de l’oxydation, ainsi que les systèmes membranaires d’Osmose Inverse Basse Pression, permettent d’atteindre les niveaux de traitement requis.

Une solution basée sur la nature pour traiter les micropolluants

La Zone Libellule® est un système de filtration de l’eau inspiré des zones humides naturelles qui améliore la qualité des rejets dans le milieu naturel et limite la diffusion des micropolluants dans les milieux aquatiques. Une innovation qui permet de lutter contre les micropolluants tout en préservant le capital naturel.

Façonner un environnement durable dès maintenant, en luttant contre les micropolluants.

La lutte contre les micropolluants est un enjeu environnemental, sanitaire et économique. SUEZ a à cœur de proposer à ses clients collectivités une efficacité de traitement permettant d’anticiper les éventuels durcissements de réglementation.

SUEZ s’engage chaque jour à vos côtés pour préserver les éléments essentiels de notre environnement : l’eau, la terre et l’air.

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Quelques références

Traitement membranaire multi-paramètres sur l’usine d’eau potable de Thiant pour le Syndicat des Eaux du Valenciennois

Elimination des sous-produits de pesticides issus de l’oxydation naturelle l’usine d’eau potable d’Orist

Adsorption sur réacteur charbon sur l’usine d’eau potable de la source à Preuilly située sur la commune de Smarves jouxtant Poitiers.

Dégradation biologique couplée à une oxydation et à de la filtration sur la station d’épuration des Bouillides sur le site de Sophia Antipolis.

1ère zone Libellule® située en aval de la station d’épuration de Saint-Just dans l’Hérault

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