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Dossier Réseaux : prêts pour l'amélioration du rendement ?

Chaque année, un quart de la production d'eau potable s'égare dans la nature en raison des fuites ou d'incidents sur le réseau. Par endroits, ces pertes peuvent atteindre 40 %. La vétusté en est en partie responsable : plus de la moitié du réseau d'eau potable a été construit avant 1975, et certains matériaux, comme le PVC collé, présentent un vieillissement accéléré.
Les pertes en eau proviennent aussi bien des canalisations que des branchements, et jusqu'aux compteurs des usagers. Dans tous les cas, les facteurs de fuite sont multiples : conditions de pose, nature du terrain, qualité de l'eau, matériau utilisé, environnement du réseau, etc.
La proportion de pertes dépend aussi beaucoup de la densité des collectivités : elles sont plus élevées en zone rurale, où la longueur des réseaux rapportée au nombre d'abonnés est plus importante que dans les villes. Un rendement de 75 %* y est considéré comme satisfaisant.

L'optimisation des performances du réseau constitue un véritable gisement de ressources en eau

L'objectif fixé par le Grenelle 2 de l'Environnement est d'atteindre en moyenne nationale un taux de pertes de 15 %, ce qui permettrait d'économiser 600 millions de mètres cubes par an. L'optimisation des performances du réseau constitue donc un véritable gisement de ressources en eau. Pour y parvenir, le législateur a introduit deux nouvelles obligations pour les services publics :

  • réaliser des descriptifs détaillés des réseaux afin de connaître ce patrimoine,
  • mesurer les rendements et, pour les moins performants, mettre en place un plan d'action.

Le décret n° 2012-97 du 27 janvier 2012 fixe pour chaque service, principalement en fonction de la densité de population, un niveau de rendement minimal compris entre :

  • 65 %, en zone rurale,
  • 85 %, en zone urbaine dense.

Lorsque le rendement se révèle inférieur au seuil fixé, un plan d'action doit être établi avant la fin du second exercice qui suit le constat. Enfin, en l'absence, dans les délais prescrits, du descriptif ou du plan d'action, et lorsque le rendement est inférieur au seuil exigé, le décret prévoit un doublement de la redevance à l'Agence de l'eau.

La puissance des outils numériques au service de la performance

La définition d'une stratégie pluriannuelle d'entretien et de renouvellement, reposant sur une connaissance approfondie du patrimoine, s'avère donc aujourd'hui indispensable au maintien de la qualité du réseau et à la préservation de la ressource. La programmation des investissements produit aussi des effets vertueux sur la maîtrise des prix des services à long terme. En évitant les actions curatives décidées par à-coups dans l'urgence, elle réduit les risques d'endettement des services et d'augmentation de la facture d'eau pour l'usager. Enfin, l'entretien et le renouvellement programmé du réseau garantissent la continuité du service. Réduire les fuites d'eau, c'est réduire d'autant les interventions non programmées sur la voirie, qui coûtent cher et gênent la circulation. SUEZ environnement accompagne les collectivités, du diagnostic précis du rendement des réseaux jusqu'au plan d'action, qui combine le plus souvent des démarches préventives et curatives. Le choix des technologies de pointe permet aujourd'hui d'optimiser l'exploitation du service de l'eau sur un territoire. Avec AquadvancedTM, par exemple, SUEZ SUEZ environnement propose une solution innovante pour améliorer la performance des réseaux d'eau potable en temps réel. L'outil modulaire Aquadvanced hydraulique® optimise en effet l'ensemble des indicateurs (débit, pression) grâce à des capteurs de surveillance du réseau. La gestion des événements détectés (fuite, rupture de canalisation...) en est ainsi accélérée.

* Le rendement d'un réseau d'eau est le ratio entre le volume consommé autorisé et le volume d'eau livré au réseau.

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