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Retour sur la conférence OpenDataSoft

Retour sur la conférence OpenDataSoft

Publié le 17 janvier 2017

La conférence OpenDataSoft dédiée à la valorisation des données par les acteurs du secteur de l’eau et de l'énergie a rassemblé les témoignages des grands opérateurs de l’eau, du gaz et de l’électricité. Retour sur cet événement où SUEZ était représenté par Frédéric Charles, Directeur Stratégie Digitale & Innovation SUEZ Smart Solutions.

Les énergéticiens comme les gestionnaires d’eau collectent des masses de données depuis des années. Leur utilisation, dans un premier temps dédiée à l’amélioration de leur propre performance, a été rapidement complétée par les nouvelles attentes de leurs clients en prise avec un environnement technologique en perpétuelle évolution. Ce double mouvement interne-externe a profondément bouleversé les pratiques de ces entreprises en terme de gestion des données, tant au niveau des organisations, que dans leurs rapports à leur écosystème de parties prenantes (clients, partenaires…).

Nouveaux enjeux, nouvelles organisations

Pour les « utilities » la valorisation des données s’est notamment imposée par le besoin de faire progresser le métier d’exploitant et d’opérateur de réseau : améliorer la connaissance des réseaux et du patrimoine par la modélisation et la cartographie, gérer en temps réel les interventions terrain via des outils de mobilité ou encore anticiper et ajuster des volumes de production grâce à une meilleure connaissance des profils de consommation sont autant de pratiques rendues possibles grâce aux données et à leur traitement.

Mais accéder à ces nouveaux outils ne s’est pas fait sans une véritable révolution interne pour réorganiser l’architecture et l’urbanisation de systèmes d’information historiques, recenser et cartographier les données, assurer leur qualité et leur sécurité tout en gérant des volumes toujours plus importants. Un des enjeux a donc souvent été de mettre en place une nouvelle forme de gouvernance autour de la donnée pour en centraliser l’accès (data store avec API, entrepôts de données, centre de supervision) et industrialiser leur traitement. La plupart du temps cette nouvelle gouvernance s’est accompagnée de la création d’entités et d’équipes dédiées comme la  Fabrique numérique pour Enedis, la Cellule Données et Échanges chez GRDF ou l’activité Smart Solutions de SUEZ. 

Evolutions législatives : une opportunité à ne pas manquer

Au-delà des besoins internes, les opérateurs se sont également mobilisés pour préparer l’ouverture des données en open data. Et la démarche est en route depuis plusieurs années car les collectivités, principales clientes de ces entreprises, ont manifesté leur volonté d’accéder à de l’information en continu bien avant l’aboutissement de nouvelles législations [NDLR : la loi pour une République numérique du 7 octobre 2016 impose aux collectivités d’ouvrir l’accès aux données publiques et impose aux délégataires de restituer les données aux collectivités concédantes].

Mais au-delà du côté réglementaire des collectivités comme Bordeaux Métropole ou le Grand Lyon se sont lancées dans la création d’entrepôts de données pour collecter et réutiliser en interne l’ensemble des données de leurs délégataires. Ce seront les socles pour un pilotage transverse multi-services et faire avancer les architectures pour répondre aux attentes des nouveaux services de la « ville intelligente ».

L’ouverture des données est donc aussi, cela s’entend, une opportunité non négligeable de valoriser leur potentiel marchand, si tant est que les énergéticiens sachent accompagner leur compréhension en les restituant de manière pédagogique et en expérimentant d’adoption de nouveaux usages auprès de leurs clients. A ce titre, le contexte réglementaire est donc avant tout l’occasion d’étendre la diffusion des données à l’échelle d’un territoire pour permettre, entre autre, l’élaboration de politiques de gestion durable des ressources. 

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