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L’hydrogène vert, une filière clé de la transition énergétique locale mais dont le potentiel de développement dans les territoires dépend encore de nombreux facteurs

L’hydrogène vert, une filière clé de la transition énergétique locale mais dont le potentiel de développement dans les territoires dépend encore de nombreux facteurs

Publié le 27 juin 2021

A Créteil, une station hydrogène attenante à l’Unité de Valorisation Energétique transformera l’électricité produite à partir de la combustion des déchets ménagers en hydrogène.

Pour répondre aux objectifs de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV)* et faire face à des enjeux de changement climatique, il est essentiel d’accélérer la transition énergétique des territoires. L’hydrogène est devenu un enjeu central de la relance verte voulue par les pouvoirs publics et un vecteur central de la transition énergétique. Mais pour ce faire et pour que ce gaz représente une alternative réellement intéressante, il faut produire de l’hydrogène « vert » en réunissant les conditions pour que cette solution soit compétitive. 

"L’hydrogène vert" un levier intéressant pour aller vers la neutralité carbone à l’horizon 2050.

L’hydrogène vert est une filière clé de la transition énergétique locale des territoires car il possède de nombreux atouts. Tout d’abord ce gaz a une forte densité énergétique. L’hydrogène vert contient 3 fois plus d'énergie que le gazole par unité de masse et 2,5 fois plus que le méthane. L'hydrogène permet également le stockage de l'énergie. Mais le plus intéressant est que l’hydrogène vert permet des applications à faible ou à zéro émission de carbone dans l'industrie et les transports.

Le marché de l’hydrogène est un marché stratégique. Le marché mondial de l’hydrogène industriel est estimé aujourd’hui à 100 millions de tonnes. Le marché français est lui estimé à près de 1 million de tonnes (60% pétroliers, 25% engrais, 10% chimie). La demande en hydrogène pourrait doubler voire tripler d’ici 2050. La feuille de route gouvernementale pour 2030 vise 5.000 véhicules électriques lourds roulant à l'hydrogène et quelque 1.000 stations de recharges à hydrogène ouvertes, contre une petite quarantaine déjà opérationnelles actuellement.

Aujourd’hui près de 95% de l’hydrogène produit dans le monde est obtenu par vaporeformage de méthane, un processus qui favorise cependant l’effet de serre et participe au réchauffement climatique. Le premier enjeu de cette technologie est donc de décarboner ce gaz pour qu’il devienne de l’hydrogène « vert », c’est-à-dire de l’hydrogène produit par électrolyse en dissociant l’hydrogène et l’oxygène de la molécule d’eau. D'ici 2030, l'objectif est de parvenir à 52% d'hydrogène décarboné (soit 0.7 million de tonnes d'hydrogène décarboné sur un total de 1.3 million de tonnes – pour la France). Dans le monde, 30 pays se sont d'ores et déjà dotés d'une stratégie hydrogène.

La France, qui privilégie la technologie décarbonée de l’électrolyse, a lancé un plan hydrogène de 7 milliards d’euros à l’automne 2020. L'utilisation d'hydrogène vert permettrait donc d'ici 2030 d'éviter chaque année 6 millions de tonnes de CO2 et cette filière pourrait générer plus de 100.000 emplois nouveaux ou convertis.

A Créteil, une station produit de l'hydrogène à partir d’électricité issue de la combustion des déchets ménagers

Pour accompagner la transition écologique et énergétique des territoires, SUEZ met en œuvre des solutions innovantes et vertueuses pour le climat et la qualité de l’air, en s’appuyant sur un réseau mondial de centres de compétences et en développant des synergies avec des start-ups pionnières. En matière d’hydrogène vert, SUEZ souhaite d’ailleurs devenir un acteur essentiel de la filière, en tant que producteur, en s’adressant prioritairement aux industriels et aux acteurs de la mobilité (comme par exemple les fournisseurs de flottes de véhicules à hydrogène). De nombreux projets hydrogène sont en cours chez SUEZ comme la création en février 2020, en partenariat avec SIPEnR, de la 1ère solution de production d’hydrogène vert attenante à une unité de valorisation énergétique en France, à Créteil. Les 2 acteurs se sont associés en créant leur société commune « H2 Créteil » pour construire une unité de production et de distribution d’hydrogène vert attenante à l’unité de Valorisation Energétique (UVE) du Syndicat Mixte de Traitement des Déchets Urbains du Val-de-Marne (SMITDUVM) de Créteil. Cette station d’hydrogène sera mise en service d’ici la fin de l’année 2022 et permettra de fournir une solution énergétique décarbonée à tous les acteurs de la mobilité verte sur les territoires de Grand Paris Sud Est Avenir, Paris Est Marne et Bois, Grand-Orly Seine Bièvre, et plus largement de l’Ile-de-France. Ce projet a obtenu le soutien de l’ADEME et de la Région Ile-de-France

Cette innovation est un exemple concret de l’accompagnement que SUEZ apporte aux territoires dans leur besoin de développement d’alternatives et de solutions plus vertes à la mobilité intensive (poids lourds, transports collectifs, véhicules utilitaires et flottes des collectivités) et plus généralement dans leur besoin d’accélérer leur transition énergétique. Proposer aux collectivités des solutions performantes, locales et décarbonées pour lutter contre le changement climatique, comme la production d’énergie verte s’inscrit pleinement dans le plan stratégique SUEZ 2030 et dans son ambition de devenir le leader des services à l’environnement.

*Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050, réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030, réduire la consommation d’énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à la référence 2012 et porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030.

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