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Les Assises de l'eau, entretien avec Jean Launay

La vétusté de certaines infrastructures et le retard pris dans le renouvellement des réseaux, pourraient avoir des répercussions sur la qualité et la distribution de l’eau. Jean Launay, coordinateur général des Assises de l'eau, Président réélu du Comité national de l’eau et du Partenariat français pour l’eau, ancien député de la deuxième circonscription du Lot de 1998 à 2012 et maire de Bretenoux de 1989 à 2014, revient sur les attentes des différentes phases des assises de l’eau. Entretien.

Quel bilan dressez-vous  de la 1ere phase des Assises de l’eau ?

Je veux d’abord me réjouir de voir l’eau en haut de l’agenda politique ! La vétusté des réseaux induit un gaspillage invisible d’une ressource dont la rareté devient de plus en plus criante ; et en même temps le sous-investissement chronique a bien été identifié. La nécessité d’accompagner les maîtres d’ouvrage dans l’indispensable renouvellement de leurs infrastructures d’eau et d’assainissement est désormais actée, en particulier pour les territoires ruraux. Cela passera par un redéploiement des aides existantes et par une facilitation de l’accès à l’emprunt. De plus, toutes les collectivités devront renseigner la base de données nationale sur l’état des infrastructures (SISPEA) et établir des schémas directeurs pour les différents services ou syndicats gérant l’eau.

 Quels sont les attendus de la 2eme phase des Assises ?

Cette deuxième phase sera centrée sur la question du changement climatique ; les usagers de l’eau et les territoires doivent s’adapter aux excès et aux manques d’eau. Je plaide personnellement pour une plus grande solidarité autour de l’eau. La responsabilité politique des élus, c’est de pouvoir fournir une eau de qualité, potable, à leurs concitoyens et à tout moment. Cela implique, pour l’usage domestique, de travailler aux interconnexions des réseaux. Tenir compte de la disponibilité de la ressource en eau impose aussi de réfléchir à une meilleure réutilisation des eaux usées et des eaux de pluie. La qualité de l’eau sera aussi abordée, avec la réduction des polluants dans les milieux aquatiques, la préservation des zones humides et la restauration des fonctionnalités des rivières.

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