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« Notre action est un accompagnement vers un objectif commun : une meilleure gestion de la ressource. »

Rencontre avec Nicolas Defay, Hydrogéologue, responsable technique ressources en eau chez SUEZ.

Analyser
« Le rôle de l'hydrogéologue est d'étudier les processus de circulation des eaux sur le sol et dans le sous-sol, les conditions d'alimentation, de renouvellement et de circulation des eaux souterraines. Notre travail doit permettre de comprendre les phénomènes naturels, voire anthropiques, qui influent sur la qualité, la quantité et la disponibilité saisonnière des ressources en eau souterraines et ainsi optimiser les conditions de captage, explique Nicolas Defay. Lorsque l'on sait que les deux tiers du volume d'eau utilisé pour la production d'eau potable sont ainsi pompés dans les nappes souterraines, on comprend que l'enjeu est de taille. »

Enquêter
« Dans ce métier, il faut faire preuve de curiosité et de patience pour traiter les données. Il est souvent nécessaire de croiser différentes sources d'information pour trouver l'origine des problèmes rencontrés sur les captages. L'analyse se base à la fois sur des données d'exploitation, des mesures plus spécifiques, comme des inspections télévisées des forages et des observations de terrain. Une rivière située non loin de terres agricoles, une usine, la proximité de la mer, autant d'éléments qui peuvent expliquer le problème rencontré par le forage (pollution, colmatage, intrusion saline...) », poursuit Nicolas Defay.

Convaincre
Bien qu'une grande partie de son travail consiste à analyser les données depuis son ordinateur, la présence sur le terrain est essentielle. L'adaptation aux caractéristiques naturelles de chaque territoire est primordiale pour garantir la réussite des projets. « Ce qui se passe sous terre est par définition invisible. Il faut donc faire preuve de pédagogie pour expliquer aux équipes, aux exploitants de forages, mais aussi aux collectivités, agriculteurs, etc., le bien-fondé de certains changements à opérer afin qu'ils les comprennent et se les approprient. Notre action est un accompagnement vers un objectif commun : une meilleure gestion de la ressource », conclut-il.

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